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accueil la fabrication d'un santon le santon articles récents la creche dans les eglises posté par myriam dans le santon | 0 commentaires la première trace de « crèche » qui soit réelle, est celle de saint françois d’assises en 1223. c’est avec l’autorisation du ste vierge et st joseph issus de la crèche réalisée en 1644 par etienne laloissier eglise de mimet (bdr) pape, que saint françois a pu faire une crèche, car à l’époque, on ne représentait pas la nativité. cependant, il faut noter, qu’il existe des représentations de la nativité dans le sud de la france, comme les bas-reliefs de sarcophage dans la cathédrale de st maximin (var). n’oublions pas, qu’aux xvie, xviie et xviie siècles, on mettait en scène la naissance et la mort du christ, dans les églises. aujourd’hui seul noël est représenté, par la crèche. dans tous les cas, les historiens s’accordent sur la date de création et de diffusion de la crèche : durant la seconde moitié du xvi siècle, sous l’impulsion du mouvement artistique baroque et du mouvement religieux de la contre-réforme. les oratoriens et les franciscains sont de fervents artisans de cette ré-évangélisation des catholique en europe. pour l’historien régis bertrand (qui est ma principale référence, je ne saurais trop vous recommandez ses ouvrages), ce sont ces oratoriens et leurs confréries de l’enfant jésus qui ont développé ce phénomène de faire la crèche dans les églises au moment de noël. de plus, sa théorie se conforte grâce à la durée de la crèche qui n’est pas de 12 jours comme ailleurs mais du 24 décembre au 2 février. ces derniers étaient nombreux à aix et marseille, principaux foyers de ce phénomène. les liens entre le port de naples et de marseille ont-ils amenés les figurines en france ? certainement, car le même phénomène se développe en italie et en espagne. les « santons » sont alors de très grands personnages, qui ressemblent plus à des statues qu’à nos santons actuels. les vierge de l’enfant en cire avignon mains et les visages sont en cire, très travaillés, et le reste du corps souvent en bois. ils sont peints ou très richement habillés, surtout à l’époque baroque, avec des tissus précieux, car rien n’est trop beau pour représenter le sainte famille. ne sont présents, que les personnages traditionnels : jésus, marie, joseph, âne, bœuf, bergers, moutons et les rois mages. leurs costumes sont bibliques, dans le style et les couleurs, comme les tableaux de la renaissance : botticelli. ce sont des scènes de la nativité, loin de ce que nous appelons aujourd’hui crèche. c’était une manière d’éduquer les catholiques, de leur montrer, pour les frapper dans leurs imaginaires, la naissance du sauveur. les premiers santons sont des outils pédagogiques et de rechristianisation. au cours du xvii siècle, ces crèches se multiplient dans toutes les églises de provence. la représentation de la nativité devient un élément fort de l’évangélisation catholique, après le concile de trente, avec la contre- réforme. facteur de renouveau dans la foi chez les croyants, elle devient une caractéristique catholique en europe. leurs développements aux pieds des autels influencent les riches familles qui viennent assister aux offices religieux, elles s’offrent des crèches dans leurs maisons. lire plus creches : une approbation familiale posté par myriam dans le santon | 0 commentaires c’est au xviii siècle que se développent les petites crèches chez les particuliers les plus fortunés. ce qui est intéressant, c’est de voir, que ce sont les marseillais qui font entrer ce que nous appelons les santons ( c.a.d les autres personnages que ceux de la nativité) dans la crèche. il s’installe, les bergers mais aussi le petit peuple marseillais, comme les paysans et les vendeurs de rues qui deviennent des personnages venus porter des offrandes au nouveau né. ce sont des petites scènes dans des cadres vitrés ou de vraies crèches comme dans les églises mais de plus petites tailles. elles sont en verre filé de nevers, en mie de pain cuites, vernies, puis peintes, en faïence de moustier. crèche dans une niche vitrée sujets en mie de pain et papier plié. selon r. bertrand, fabriquée dans un couvent provençal coll. particulière il faut souligner, que la population à si bien accueillit cette nouvelle tradition qu’elle se l’approprie totalement, en y insérant sa vie de tous les jours. quant à l’église elle laisse se mêler profane et sacrée, sans problème. peut-on aussi y voir une forme d’humanisation de la religion, dans ce siècle des lumières, où l’homme devient le centre et plus dieu ? en effet, les personnages bibliques sont de moins en moins nombreux face aux personnages locaux. l’homme simple côtoie dieu, sa vie de tous les jours, son travail, est mis au centre des regards. on humanise la religion. en conséquence, les historiens parlent d’« europe crèchiste », où se développe localement l’habitude de faire la crèche à noël : au sud, avec l’espagne, l’italie (gênes, savone et naples) et la provence, au nord avec la pologne, la hongrie et la russie. la crèche se peuple de sujets profanes locaux, véritables description de la société, hors des églises vers les maisons particulières, le paysage se régionalise. la diffusion de cette habitude, part toujours d’un centre urbain, capable de développer cet artisanat. pour la provence, c’est marseille, qui répand dans toute la région cette tradition. on peut se demander pourquoi cette diffusion s’est faite à marseille et pas dans des villes comme toulouse, montpellier ? a la fin du xviii e siècle, l’attachement des marseillais est très fort à cette coutume. pendant la révolution française il y eu interdiction de faire la crèche dans les églises et chez les gens, mais les particuliers continuaient de faire leurs crèches à noël, reconstituants chez eux de véritables églises. le concordat de 1802, l’autorisation aux particuliers de refaire la crèche dans les maisons. lire plus la foire aux santons de marseille posté par myriam dans le santon | 0 commentaires la légendaire foire aux santons était à ses débuts une foire où l’on vendait des confiseries, de la mercerie et des fleurs. a partir de 1802, des santonniers forts de l’essor de la crèche familiale s’y installent pour vendre leurs productions. lagnel s’y installe à partir de 1808. elle débute le 4 décembre (sainte barbe) et se termine le 2 février (jour des rois). aujourd’hui c’est à partir du dernier dimanche de novembre jusqu’après noël. baraque des truffier vers 1914 le développement de cette foire va de pair avec la croissance du nombre de santonniers. en 1863, il y a quarante et une baraques, soixante et douze en 1869 ! même les guerres n’interrompent pas les foires (aubin truffier fait la foire en 1870 à l’âge de onze ans, il remplace son père partit au front). les années 1850-60 sont très florissantes. en plus des santons on vend tout ce qui est nécessaire pour faire la crèche : papier, mousse fraîche. au xx e siècle, toute la décoration pour le sapin, sorte de foire de noël, comme en alsace. en 1808, la foire se déplace sur le cours belsunce, puis sur le boulevard peytral, puis retourne à belsunce. en 1833, elle est à nouveau sur les allées meilhan. en 1854, les simples planches d’étalage deviennent de véritables abris, on les appelle désormais « les baraques ». barraque des truffier dans les années 60-70 urbain de dos (avec casquette) on peut noter l’affluence des marseillais lors de cet événement. in « le santonnier » – berger-levrault, 1977 la foire devient un rendez-vous incontournable pour toutes les familles marseillaises mais aussi de toute la région qui venaient exprès à marseille à cette foire unique en son genre pendant très longtemps. la foire c’est aussi le rendez-vous de tous les santonniers qui chaque année créent un nouveau modèle ou plusieurs à cette occasion. une saine concurrence pour être toujours novateur, et ne jamais recopier son voisin était la règle entre tous. il faut expliquer brièvement, qu’à cette époque, les grandes familles d